☆ Comptage de chaînes : preuve de la propriété - Vers le supérieur

Modifié par Clemni

Propriété Nombre de chaînes de longueur  k qui relient le sommet  i au sommet j

Soit  n et  k deux entiers naturels non nuls, et  A la matrice d’adjacence d’un graphe  G d’ordre  n dont les sommets sont numérotés de  1 à n , puis rangés dans l’ordre croissant de leurs numéros.
𝑀 est une matrice carrée de taille n×n .

Le coefficient de la  i -ème ligne et de la  j -ème colonne de la matrice  Ak donne le nombre de chaînes (ou de chemins) de longueur  k reliant le sommet  i au sommet j .

On appellera aij(k)  le coefficient de la  iieme ligne et de la  jieme colonne de la matrice  Ak (attention, dans l’écriture aij(k) , (k)  n’est pas un exposant mais indique qu’on parle de la matrice Ak ).

Posons  P(k) la propriété : « Pour tout entier i 1in et tout entier j , 1jn , le coefficient  aij(k) de la  i -ème ligne et de la j -ème colonne de la matrice  Ak donne le nombre de chaînes (ou de chemins) de longueur  k reliant le sommet  i au sommet  j . »

Démonstration

On va démontrer par récurrence que  P(k) est vraie pour tout  kN .

Initialisation 
P(1) est vraie car  A1=A et c’est la définition de la matrice d’adjacence.

Hérédité
Soit  kN tel que  P(k) est vraie, a-t-on aussi P(k+1) est vraie ?
Soit  i0 et  j0 deux entiers compris entre  1 et n .
On veut compter le nombre de chaînes de longueur k+1   reliant le sommet numéroté  i0 au sommet numéroté j0 .
Une telle chaîne est composée de k arêtes reliant le sommet numéroté  i0 à un autre sommet numéroté  p (avec 1pn ) et d’une dernière arête reliant le sommet numéroté p au sommet numéroté j0 .
Or, d’après l’hypothèse de récurrence, le nombre de chaînes de longueur k reliant le sommet numéroté  i0 au sommet numéroté  p est égal à  ai0p(k) .
De plus, le nombre de chaînes de longueur  1 reliant le sommet numéroté  p au sommet numéroté  j0 est égal à apj0=apj0(1)  par définition de la matrice d’adjacence.
Pour dénombrer ces chaînes, on doit donc sommer les termes  aiop(k)×apj0 pour  p allant de  1 à n .
D’après la définition du produit de matrices,  p=1naiop(k)×apj0=ai0j0(k+1) .
On a donc prouvé que, si P(k)  est vraie, alors P(k+1)  est vraie. La propriété est héréditaire.

Conclusion
Cette propriété est initialisée au rang 1 et héréditaire à partir de ce rang, elle est donc vraie pour tout kN .

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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